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Conflit, harcèlement moral (mobbing) ou sexuel

Comme tous les rapports humains, les relations de travail en milieu académique sont complexes et peuvent parfois se révéler conflictuelles. Le milieu académique ne fait pas exception et les vulnérabilités qui constituent l'objet d'étude du Centre LIVES ne se cantonnent pas nécessairement aux populations étudiées. Elles peuvent également concerner les collaboratrices et collaborateurs LIVES.

 

Conscient de cela, le Centre LIVES encourage toute personne concernée par une situation de travail ou d’étude difficile, à rechercher, par le dialogue et la médiation, une solution au conflit avant que celui-ci ne dégénère.

LIVES axe sa politique de gestion des conflits autour de 5 axes:

  • Favoriser un climat de recherche et de travail harmonieux au sein du pôle.
  • Faciliter l'expression des problèmes et la recherche de solutions à tous les niveaux de la hiérarchie du Centre LIVES.
  • Traiter les conflits avant qu’ils ne dégénèrent en atteinte à la personnalité.
  • Faire régner un climat exempt de tout harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel.
  • Protéger la personnalité et l’intégrité des membres de LIVES.

En cas de problème, vous pouvez prendre contact directement avec les personnes en charge de la gestion des conflits au sein de votre institution ou avec la responsable du programme égalité et/ou la responsable du programme doctoral qui répondront à vos questions et vous conseilleront sur la marche à suivre.

Pour plus d'informations pour les membres de LIVES, veuillez consulter l'Intranet.

Le harcèlement psychologique ou "mobbing" (de "to mob" en anglais qui signifie "prendre à partie", "tracasser") est une forme d'abus de pouvoir exercé à l'encontre d'un·e employé·e et qui vise à l'humilier (OMS, 2004). Il se caractérise par différentes formes de propos ou d’agissements hostiles, répétés fréquemment (au moins une fois par semaine) pendant une période assez longue (au moins 6 mois), par lesquels une ou plusieurs personnes tendent à déstabiliser, à inférioriser, à isoler, à marginaliser, voire à exclure une ou plusieurs personnes sur leur lieu de travail. (Art. 63 al. 1 du Règlement sur le personnel de l'Université de Genève).

Les situations suivantes sont des attitudes typiques dénotant un comportement de harcèlement moral : critiques et dénigrements injustifiés, ridiculisation et humiliation, attribution de tâches très inférieures aux compétences, attribution de tâches surqualifiées, refus d'attribuer la moindre tâche, refus de contact provoquant un isolement, attaques sur la vie privée, etc. (Service de l'emploi du Canton de Vaud).

"Même s'il s'en distingue, le harcèlement psychologique a presque toujours à sa base un conflit non résolu. Ce conflit peut provenir d'une divergence de vues, de rivalités, de lutte d'influence, d'une recherche de pouvoir, etc. C'est pourquoi, en cas de conflit, il faut agir rapidement. En effet, plus le temps passe, plus le climat de travail se dégrade et plus il est difficile de rétablir une situation de confiance. Si on a l'impression d'être victime de harcelement psychologique, sexuel ou de vivre une situation conflictuelle qui ne se résout pas, il est primordial de noter avec précision tous les incidents et les brimades: auteur·e, date, heure, lieux, faits, propos, témoins éventuels." (Portail Relève Académique)

Or, les employeuses et employeurs ont le devoir de protéger l'intégrité physique et psychique de leur personnel. Ils doivent ainsi prendre des mesures adéquates et nécessaires afin de faire cesser tout harcèlement, toute discrimination (Art. 130 LPers). Le Code des obligations (art. 328, al. 1) et la Loi fédérale sur le travail (art. 6, al. 1 et art. 33) prévoient que l'employeuse ou employeur protège par des mesures appropriées la santé physique et psychique de ses employé·e·s. Le Code civil suisse (art. 28 et suivants) et le Code des obligations (art. 49) proscrivent les comportements portant atteinte à la personnalité. La Loi fédérale sur l'égalité entre femmes et hommes (art. 4) interdit le harcèlement sexuel sur les lieux de travail, en tant que forme de discrimination en raison du sexe. Le Code pénal (art. 193 et 198) punit la personne qui a été reconnue coupable de harcèlement d'ordre sexuel.

Le harcèlement sexuel relève d’un comportement discriminatoire qui traduit un manque de respect et porte atteinte à la dignité de la personne qui le subit. "Par comportement discriminatoire, on entend tout comportement importun de caractère sexuel ou tout autre comportement fondé sur l'appartenance sexuelle, qui porte atteinte à la dignité de la personne sur son lieu de travail, en particulier le fait de proférer des menaces, de promettre des avantages, d'imposer des contraintes ou d'exercer des pressions de toute nature sur une personne en vue d'obtenir d'elle des faveurs de nature sexuelle" (Loi fédérale sur l'égalité entre femmes et hommes, Art. 4).

Ces comportements discriminatoires peuvent s'exercer au travers de paroles, de gestes ou d’actes comme par exemple: des remarques scabreuses ou embarrassantes sur l‘apparence physique de collègues; des remarques sexistes ou des plaisanteries sur les caractéristiques sexuelles; le comportement sexuel ou l‘orientation sexuelle de collègues; d‘invitations importunes dans un but sexuel; de contacts physiques non désirés; de pratiques consistant à suivre des collègues à l‘intérieur ou à l‘extérieur de l‘entreprise; de tentatives d‘approches accompagnées de promesses de récompenses ou de menaces de représailles; d‘agressions sexuelles; de contrainte sexuelle; de tentatives de viol ou de viols. ("Harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Conseils destinés aux employées et employés", BFEG).

Comment savoir si je suis victime de harcèlement moral / psychologique (mobbing) ? 

«Selon la définition classique de Leymann, on considère que des comportements sont qualifiés de mobbing lorsque les quatre caractéristiques suivantes sont réunies:

  • Attaques personnelles: la personne est agressée directement par un·e ou plusieur·e·s collègues, supérieur·e·s hiérarchiques ou subordonné·e·s.
  • Attaques fréquentes et durables: les agissements hostiles à l’égard de la victime se produisent au moins une fois par semaine pendant une durée d’au moins 6 mois.
  • Les attaques entraînent des maladies, en particulier le stress: la victime souffre d’une tension importante accompagnée de troubles psychosomatiques.»
  • Les attaques mettent la personne dans une situation désespérée et de contrainte. La situation lui paraît sans issue. Quoi qu’elle fasse, ses collègues et ses supérieur·e·s lui donnent tort.

(tiré de "Mobbing, description et aspects légaux", SECO, 2005)

Les situations suivantes sont des attitudes typiques dénotant un comportement de harcèlement moral : critiques et dénigrements injustifiés, ridiculisation et humiliation, attribution de tâches très inférieures aux compétences, attribution de tâches surqualifiées, refus d'attribuer la moindre tâche, refus de contact provoquant un isolement, attaques sur la vie privée, etc. (Service de l'emploi du Canton de Vaud).

Comment savoir si je suis victime de harcèlement sexuel ? 

Le harcèlement sexuel est une conduite résultant d'un rapport de pouvoir, en ceci il diffère des rapports de séduction, qui reposent sur la réciprocité. Afin de juger d'un tel comportement - flirt inoffensif, début de relation amoureuse ou sexuelle entre collègues ou, au contraire, un cas de harcèlement – voici un tableau synthétique :

(tiré de "Harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Conseils destinés aux employées et employés", BFEG.