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Résumé

La formation professionnelle initiale est, en France, marquée par une forte inégalité de la répartition des filles et des garçons dans les différentes spécialités. Pourtant, à partir des années 1980, l’Etat, les régions ou les branches professionnelles ont cherché à y rééquilibrer les sex-ratios par des campagnes de communication et des mesures incitant les jeunes filles à rejoindre des filières «masculines». Pour tenter de dresser un bilan de ces politiques, il convient de regarder l’évolution de la répartition des filles et des garçons sur la longue durée. Le CAP, un diplôme professionnel formant en France les futurs ouvrier-es et employé-es, offre un terrain d’investigation exemplaire pour ce faire, du fait de sa longévité: créé en 1911, il existe toujours un siècle après. Néanmoins, l’exercice n’est pas aisé du fait de l’incomplétude des données statistiques et des changements de nomenclature. L’enquête ne peut être conduite in fine que sur les 50 dernières années. Suffisant pour constater que le CAP est resté hermétique aux politiques visant à rééquilibrer les sex-ratios. Tout au plus peut-on observer que la présence de filles hier impensable dans certaines spécialités est aujourd’hui tolérée, mais sans effet structurel significatif. Par contre, cette lecture de longue durée de la mixité révèle des mouvements inverses à la volonté politique d’équilibre entre les sexes: ainsi l’apprentissage de la coiffure, relativement mixte dans les années 1960, est devenu aujourd’hui un bastion féminin.

Année de publication
2013
Journal
LIVES Working Papers
Volume
020.2
Nombre de pages
1-23
Numéro ISSN
2296-1658
URL
http://dx.doi.org/10.12682/lives.2296-1658.2013.20.2
DOI
10.12682/lives.2296-1658.2013.20.2
Mots-clés
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