L’enquête longitudinale « parcours de formation professionnelle au prisme du sexisme et de l’homophobie » financée par le FNS a pour objectif d’étudier les parcours de formation des élèves et les processus de réorientation ou rupture d’apprentissage au prisme des discriminations sexistes et homophobes.

Dans ce premier rapport, sont présentés les principaux résultats descriptifs obtenus lors des trois vagues de passation des questionnaires quantitatifs, avec plus de 2000 élèves en formation professionnelle dans le canton de Genève, et des analyses issues des 39 entretiens qualitatifs menés avec un sous-groupe d’élèves.

Les résultats montrent qu’au sein des différentes filières de formation professionnelle les femmes et les personnes non-hétérosexuelles sont globalement plus exposé·es aux discriminations sexistes et homophobes ainsi qu’à la violence physique ou verbale. Cela est généralement plus marqué dans les filières masculinisées, dans lesquelles l’adhésion au sexisme et à l’homophobie est plus importante. Le vécu de ces discriminations, la perception d’un climat hostile et la dissimulation de son orientation sexuelle sont trois facteurs qui augmentent significativement l’intention d’arrêter sa formation chez les apprenti·es non-hétéros. Il apparaît également que toute personne dont l’apparence ou le comportement ne correspond pas aux normes de genre risque de subir des discriminations homophobes et/ou sexistes, et ce, indépendamment de son orientation sexuelle.

Le rapport se termine avec des pistes d’action. Il est notamment souligné que les institutions scolaires doivent placer la lutte contre l’homophobie et le sexisme au centre de leurs valeurs et agir en conséquence, en développant par exemple des dispositifs d’écoute, ou encore en visibilisant de manière plus systématique les questionnements relatifs à la diversité de genre et d’orientation sexuelle dans le matériel scolaire et dans les cours d’éducation à la sexualité.