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Inauguration du LIVES Social Innovation

10/12/2020

Le 23 novembre dernier, le Centre LIVES en collaboration avec les domaines de travail social et de la santé de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) ont inauguré leur plateforme commune d’innovation sociale : LIVES Social Innovation (LSI). Celle-ci a pour ambition de permettre à la recherche à concevoir et à mener des projets d’innovation sociale et, ainsi, transformer les études sur les parcours de vie et les vulnérabilités au bénéfice de la société.

A l’occasion de cette inauguration, Olivier Grand, responsable du domaine de travail social de la HES-SO, a présenté la plateforme ; ses objectifs et sa raison d’être pour des services en pleine évolution face aux défis que posent actuellement la pandémie du coronavirus ou, à plus long terme, la digitalisation et les inégalités sociales croissantes.

Pour mieux saisir la notion d’innovation sociale et entamer le travail qu’attend le LSI, Stéphane Rullac, professeur d’innovation sociale à la Haute école de travail social et de santé Lausanne (HETSL), a ensuite partagé ses réflexions sur l’innovation sociale tout en rappelant qu’il s’agit d’un paradigme émergeant dont les spécificités pour le travail social pourraient se résumer aux indicateurs suivants : participation inclusive, hybridation des savoirs, ancrage territorial, cohérence éthique et déontologique, créativité, réduction du non-recours, transformation de l’existant institutionnel, capacitation individuelle et le changement social. Une version sonorisée de sa présentation (dès le slide n°2) est accessible.

François Seppey (HES-SO Valais-Wallis), Christophe Girod et Nadège Dergalenko (Hospice général, Genève) ainsi que Catherine Roulet, co-présidente d’Insieme Vaud, dans leurs répliques ont aisément su intégré cette compréhension de l’innovation sociale à partir des institutions qu’elles/ils dirigent, notamment en relevant les aspects d’ancrage local ou d’hybridation voire d’interdisciplinarité pour faire « mieux autrement ». Si l’approche de l’innovation ne peut être introduite du jour au lendemain aux professionnel-le-s du travail social et du care, l’établissement d’un « lab » au sein de l’Hospice général fait pourtant ses preuves. 

Désormais, il reste à concrétiser le travail du LSI. Les défis ne manqueront pourtant pas. A elle seule, Catherine Roulet a énuméré une longue liste de besoins dans le domaine du handicap mental qui appelle urgemment à de nouvelles pratiques du travail social et du care qu’il s’agisse en termes d’interaction personnelle, de mobilité, ou de soutien à la personne vulnérable.